Communiqué CNAF : en 2021, la crise sanitaire a entraîné une baisse des activités extra-scolaires

Depuis 2014, la Caisse nationale des Allocations familiales (CNAF) interroge à intervalles réguliers les parents d’enfants âgés de 3 à 10 ans scolarisés en maternelle ou en élémentaire sur leurs opinions concernant l’accueil périscolaire, le centre de loisirs et les activités encadrées en club ou en association.

A l’occasion de la quatrième édition du baromètre des temps et activités péri et extra-scolaires, l’institution relève que la crise sanitaire a entraîné une baisse importante des activités extra-scolaires sur l’année 2021.

Une baisse générale de la fréquentation durant la crise sanitaire

Les activités encadrées connaissent la plus forte baisse de fréquentation, puisque seulement 36%, soit 1 sur 3, des enfants en maternelle et école primaire ont participé aux activités encadrées, alors qu’ils étaient 60% en 2019. Les parents invoquent comme raisons la suppression de l’activité, les modifications de leurs conditions, ou encore la crainte de la contamination.

En second, les centres de loisirs connaissent également une baisse de la fréquentation, de 8 points, mais qui semble contenue au regard du contexte sanitaire.

Enfin, l’accueil périscolaire est moins sollicitée, mais la baisse est moins marquée (seulement 2 points en moins entre 2019 et 2021). Si la crise sanitaire a moins impacté ces deux temps d’accueil, c’est sans aucun doute parce qu’ils répondent à un besoin « essentiel » de garde de l’enfant en réponse aux contraintes organisationnelles des parents.

¼ des familles utilisent un autre mode d’accueil

Si 77% des parents interrogés indiquent ne pas avoir besoin d’accueils le matin et 69% le soir, d’autres souhaiteraient une autre solution d’accueil : environ ¼ des familles disent recourir régulièrement à un mode d’accueil autre pour leur enfant avant ou après l’école (un proche, une assistante maternelle ou encore du baby-sitting). De plus, 7% des parents souhaiteraient des horaires étendus le matin et 8% le soir, et ils sont plus nombreux parmi les familles monoparentales (respectivement 10 et 12%)

Un coût qui reste trop élevé pour les familles aux revenus modestes

Parmi les parents qui n’inscrivent pas leurs enfants au centre de loisirs ou à des activités encadrées, la principale raison invoquée est l’absence de besoin ou la mobilisation d’une autre solution de garde (66% pour le centre de loisirs, 39% pour les activités encadrées). De plus, 22% des parents indiquent le coût trop élevé du centre de loisirs, et 21% celui des activités encadrées. De même, lorsqu’ils sont sollicités pour donner leur avis sur ces temps d’accueil, 51% des parents considèrent qu’ils « paient trop cher » le centre de loisirs et 58% l’activité encadrée. Le coût représente donc bien un frein pour l’accès à ces modes d’accueils, notamment pour les familles aux revenus modestes.

Malgré le contexte sanitaire, des parents satisfaits par l’accueil péri et extrascolaire

Les parents apprécient les encadrants, les conditions d’accueils, les tarifs pratiqués, l’information donnée, signe que la qualité de l’accueil ne s’est pas dégradée en dépit de la crise sanitaire ou qu’ils se sont montrés compréhensifs par rapport au contexte.

Morgan Bertholom
m.bertholom@jpa.asso.fr