PPL visant à reconnaître l’éducation au dehors

Bien que déjà réalisée dans de nombreux pays, la classe dehors, pourtant revêtue de nombreux bienfaits, n’est pas légalement reconnue en France.

C’est ainsi l’objet de la nouvelle proposition de loi transpartisane visant à reconnaître l’éducation au dehors et en contact avec la nature et à réaffirmer la place de la transition écologique à l’école, portée par les députés Florence Hérouin Léautey (groupe Socialistes et apparentés), Jérémie Iordanoff (groupe Écologiste et social) et Graziella Melchior (groupe Ensemble pour la République), qui a été déposée le 24 juin à l’Assemblée nationale. Comme l’indiquent les députés, « pour être efficace, et s’inscrire dans un continuum éducatif, l’accès à la nature doit être facilité non seulement pendant la scolarité, mais aussi dès le plus jeune âge et durant les temps scolaires, périscolaires et extrascolaires ».

A une fin de consécration légale de la classe dehors, la proposition de loi prévoit quatre alinéas en son premier article :

  • premier alinéa : intègre l’éducation au-dehors et au contact de la nature parmi les objectifs fondamentaux du service public de l’éducation par ajout à l’article L. 121‑1 du Code de l’éducation de les dispositions suivantes :
    • « Ils garantissent une formation qui vise à transmettre les enjeux liés à la transition écologique et climatique ainsi qu’à la préservation de la biodiversité. Ils rendent possible la mise en place d’une éducation au dehors et en contact avec la nature. »
  • deuxième alinéa : prévoit que l’éducation au développement durable ou tout autre enseignement peut être réalisé dans le cadre de la pratique de la classe dehors, par modification de l’article L. 311-1 du Code de l’éducation par les dispositions suivantes :
    • « Tous les enseignements peuvent être dispensés au dehors et en contact avec la nature, dans le cadre de la pratique de la classe dehors. Un décret fixe les conditions dans lesquelles un réseau national de formateurs à la classe dehors est créé afin d’inciter et d’accompagner les enseignants. »
  • troisième alinéa : prévoit que chaque projet d’école ou d’établissement doit intégrer un programme régulier spécifique d’apprentissage au contact de la nature, selon un ajout à l’’article L. 401‑1 du Code de l’éducation sous les termes suivants :
    • « Le projet d’établissement tient compte des enjeux liés à la transition écologique et climatique ainsi qu’à la préservation de la biodiversité et intègre un programme régulier spécifique d’apprentissage au dehors et en contact avec la nature
  • quatrième alinéa : dispose que le projet éducatif de territoire (PEDT) élaboré par les collectivités vise également à favoriser l’égal accès des élèves à la nature pendant leur temps libre, en complétant l’article  L. 551‑1 du Code de l’éducation de la manière suivante :
    • « Le projet éducatif territorial vise également à favoriser leur égal accès au dehors et en contact avec la nature. »

Le deuxième article prévoit les mêmes dispositions pour les structures d’accueil de la petite enfance.

Céline Chagnollaud
c.chagnollaud@jpa.asso.fr


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