Le Parlement européen est favorable aux gazons synthétiques

 

Dans le but de réduire l’incidence de certains produits en plastique sur l’environnement, le Parlement européen et le Conseil ont adopté la directive (UE) 2019/904 du 5 juin 2019. Ce texte fixe un certain nombre d’objectifs pour les Etats membres, notamment :

  • réduire sa consommation de plastique ;
  • restreindre sa mise sur le marché ;
  • élargir la responsabilité des producteurs ;
  • sensibiliser et informer les consommateurs.

Pour l’application de la présente directive, le Parlement propose une résolution visant à ne pas interdire le gazon synthétique. Cette dérogation devra être entérinée par l’Union Européenne puis par la France pour être applicable.

Le gazon synthétique, en principe visé par la directive de 2019

Le gazon synthétique des stades et terrains de sports, en ce qu’il est une forme de plastique néfaste pour l’environnement, rentre en principe dans le champ de la directive susvisée. Par suite, ce type de gazon artificiel devrait être interdit et remplacé par un gazon traditionnel.

Le gazon synthétique, un plastique « utile »

Face à ce constat, qui entraînerait la disparition de quelques 5.000 terrains de sports rien qu’en Allemagne, le Parlement européen propose une résolution visant à créer une dérogation à l’interdiction d’utiliser des microplastiques.

Le Parlement considère en effet que, les coûts de construction ou de transformation des terrains de sport pouvant atteindre des tarifs élevés (jusqu’à 500.000 euros par terrain), leur soudaine interdiction ferait peser une charge financière excessive sur les associations sportives concernées et aurait des répercussions néfastes sur l’accès au sport, dont les bienfaits sur la société et la santé ne sont plus à démontrer.

Au soutien de cette dérogation, le Parlement relève encore que le gazon synthétique, qui ne doit pas être arrosé, est une solution de substitution aux pelouses naturelles permettant d’économiser de l’eau.

Morgan Bertholom
m.bertholom@jpa.asso.fr